Interview alumni : Hamza Arfaoui, consultant freelance en cybersécurité

Ingénieur en cybersécurité et entrepreneur, Hamza Arfaoui a su transformer un parcours atypique en une carrière sur mesure. Diplômé de CY Tech en 2017, il se spécialise dans la gestion des identités avant de fonder sa propre entreprise. Il partage ici ses choix, ses motivations, et son regard sur l'avenir de la cybersécurité. Un témoignage inspirant pour les aspirants freelances !

Pouvez-vous vous présenter et nous parler de votre parcours ?

Je m'appelle Hamza Arfaoui. J'ai commencé mon parcours par un bac technologique, puis un BTS. En BTS, les passerelles vers les écoles d'ingénieurs étaient très rares. Heureusement, il existe une année de mise à niveau : l'ATS, qui m'a permis d'intégrer CY Tech. J'y ai suivi le cursus d'ingénieur informatique avec une spécialisation en cybersécurité.

Durant mon cursus, j'ai effectué un stage chez Avanade, un intégrateur Microsoft, qui s'est prolongé en CDI. J'y ai travaillé trois ans, me spécialisant dans la gestion des identités (IAM). J'ai ensuite rejoint un cabinet spécialisé en cybersécurité comme Technical Leader. Pour étoffer mes compétences, je me suis auto-formé et ai obtenu des certifications, plutôt orientées éditeurs que standards comme CISSP ou ISO. Ces choix sont liés à mon besoin de me positionner comme expert sur des solutions précises, plutôt que de viser des postes de Responsable Sécurité des Systèmes d'information dès le départ.

Aujourd'hui, je suis freelance et à la tête de ma propre entreprise. Cela me permet de capitaliser sur mes compétences tout en bénéficiant de la propriété intellectuelle de mes créations. Mon objectif est de réinvestir ces revenus dans d'autres projets : immobilier, entreprises ou startups. Je travaille actuellement sur la création d'une startup en parallèle de mon activité freelance.

Pourquoi avoir choisi CY Tech ?

Avant même le BTS, j'étais judoka, et j’ai rencontré un arbitre issu de CY Tech qui m’en a parlé en bien. Je m’en suis souvenu en explorant les écoles lors des salons. L'école m'a tout de suite parlé. Ce contact précoce et positif m'a donné envie de la rejoindre.

Que vous a apporté votre formation ?

Outre les cours, j'ai beaucoup appris grâce à l'associatif. J'ai créé Paunichiwa sur le campus Pau, pour aider les étudiants à préparer leur mobilité vers le Japon, grâce à des cours de langue et de culture. J'étais aussi vice-président du BDE, où j'ai géré de plus gros budgets et projets. Ces expériences m'ont donné confiance en mes capacités de leader, de gestionnaire et de pédagogue.

Cela m'a appris à travailler sous pression, souvent en sprint juste avant les partiels ! Finalement, j’ai obtenu une grande ouverture sur les autres : l'école valorise le partage, l'entraide, et la transmission de savoir. Ce climat bienveillant est pour moi l'un des grands atouts de CY Tech.

En quoi consiste votre métier aujourd'hui ?

Je suis architecte IAM (Identity Access & Management) en télétravail complet. Mon rôle est d'analyser les besoins, proposer des solutions techniques viables et tracer une feuille de route. Je ne me limite pas à l'IAM, je dois aussi comprendre les interactions avec les réseaux et autres systèmes. Mon quotidien varie entre coordination, analyse de problèmes, et planification technique.

Quelles qualités faut-il pour être architecte IEM  ?

L'autonomie est primordiale. Il faut savoir apprendre seul, car personne ne va vous dire "apprends", seulement "fais". Il faut donc décrypter le besoin, trouver la solution et apprendre au passage ce qu'il faut. L’auto-apprentissage est une compétence importante.

Qu'est-ce qui vous plaît le plus dans votre activité ?

Le défi. Travailler dans un domaine que je connais, mais avec des outils ou des contextes nouveaux. J'interviens parfois pour des entreprises militaires, avec des règles et réglementations spécifiques. Cela m'oblige à me remettre en question, à me former constamment. Ce challenge intellectuel est ce qui me stimule le plus.

Quels sont vos projets pour l'avenir ?

J'aimerais que ma startup décolle et puisse être revendue avec une forte plus-value. Mon rêve serait ensuite de devenir chef cuisinier ! L'objectif final est de me libérer des contraintes financières pour me consacrer à mes passions.

Quel conseil donneriez-vous aux jeunes qui souhaitent se lancer ?

Osez le freelance si vous en avez la possibilité. C'est exigeant mais libérateur. Vous n'êtes pas vraiment seul : le comptable gère la paperasse, votre rôle est de délivrer et de créer de la valeur. Et côté salaire, on peut atteindre des taux journaliers très attractifs : entre 800 et 900€ par jour, depuis chez soi, sans charges lourdes.

Mais au-delà de l'argent, il faut aimer se challenger, se dépasser, apprendre. La cybersécurité est un domaine en perpétuel mouvement : à vous de rester curieux et de toujours vous réinventer.